vendredi 18 septembre 2009

Les terres indigènes menacées au Brésil

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé lors d’un déplacement dans l'Etat amazonien du Roraima que les réserves indigènes ne pouvaient plus continuer à être des zones intouchables et a plaidé pour qu'elles aient des activités économiques comme l'écotourisme.

On ne peut délimiter une réserve pour avoir une quantité énorme de terres totalement improductives, sans aucun rendement (...). L'idée selon laquelle elles doivent rester intouchables est terminée ”, a dit Lula.

Nous sommes en train d'apprendre, avec des erreurs et des réussites, qu'une terre indigène ne peut rester intouchable du point de vue de la productivité ”, a ajouté le président brésilien qui a plaidé pour que les terres des Indiens “ puissent devenir productives ” et que ceux-ci “ gagnent des revenus et fassent vivre leur famille avec dignité ”, avec des projets comme l'écotourisme.

Il n'est plus possible de créer une réserve et de laisser les Indiens parqués à l'écart ”, a-t-il estimé. Le président Lula a fait ces déclarations lors de son arrivée dans l'Etat amazonien du Roraima (frontière du Venezuela et du Guyana) dont près de la moitié est occupée par des réserves indiennes.

Lula a été accueilli par des manifestations de producteurs de riz et de fermiers blancs, expulsés en mars dernier par le gouvernement, de la réserve Raposa Serra do Sol où ils étaient installés illégalement depuis trente ans.

Sur les 190 millions d'habitants du Brésil, subsistent moins de 500.000 Indiens vivant dans des réserves. Ces réserves occupent 12% du territoire brésilien, selon la Fondation nationale de l'Indien (Funai).
afp

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Source : ICRA International
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