crédit photo : Edith Wenger
jeudi 2 décembre 2010
Une nouvelle décennie commence
crédit photo : Edith Wenger
mercredi 24 novembre 2010
Lettre ouverte des peuples amazoniens
Nous, peuples indigènes, Nègres et Quilomboles, femmes, hommes, jeunes des communautés rurales et urbaines de l’Amazonie brésilienne, participants de la Rencontre des peuples et communautés atteintes et menacées par de grands projets d’infrastructure, dans les bassins des fleuves de l’Amazonie (Madeira, Tapajós, Teles Pires et Xingu) à Itaituba, Ouest de l'état du Para, entre les 25 et 27 août 2010, venons par la présente dénoncer les faits suivants à toutes les personnes qui défendent la vie :
Historiquement au Brésil, tous les projets d’infrastructure ont toujours apporté destruction et mort aux modes de vie de ses peuples premiers et populations traditionnelles et, ce, au bénéfice de grands groupes économiques. La construction de centrales hydroélectriques comme celles de Tucurui, dans l’état du Para, Samuel dans le Rondônia, Estreito dans le Tocantins et Balbina dans l’Amazonas, sont des exemples évidents des maux que ce modèle de développement engendre.
Les menaces dont souffrent les populations des fleuves Madeira, Tapajós, Teles Pires et Xingu sont également des motifs de préoccupations, occasionnées par de faux discours sur le progrès, le développement, la création d’emploi et l’amélioration de la qualité de vie, portés par les gouvernements et consortiums des entreprises avec une claire démonstration de l’usage de la démagogie au détriment de la vraie information, déniée pendant tout le processus d'autorisation et d’implantation des opérations, à l’exemple de ce qui vient d’arriver sur le fleuve Madeira, où la construction des complexes hydroélectriques de Santo Antonio et Jirau a déjà expulsé plus de trois mille familles riveraines de leurs terres, les exposant à la marginalité, prostitution infantile et juvénile, trafic et consommation de drogues, taux élevés de maladies sexuellement transmissibles et assassinat de leaders qui dénonçaient l’invasion des terres par les grands propriétaires, ces derniers étant les fruits de ce modèle de développement.
Nous condamnons l’autoritarisme que les gouvernements militaires et civils successifs ont utilisé et utilisent encore contre les populations vulnérables, ainsi que la manipulation par la force, l’expulsion des terres, la criminalisation des mouvements sociaux, les menaces physiques, la cooptation de leaders et la complète exclusion de l’opinion de ces derniers des dits processus d'autorisation.
Nous condamnons la privatisation de nos ressources naturelles, qui provoque l’insécurité et la dégradation des peuples, des cultures et savoirs millénaires, de nos forêts, de nos fleuves et de notre biodiversité.
Nous défendons :
- Le renforcement de l’alliance des peuples et des communautés de la Pacha Mama, de la Pan-Amazonia et que chaque pas favorise la construction d’un nouveau monde possible ;
- Le bien-être comme principe de vie en contrepoids à la logique de l’accumulation, de la compétition, de l’individualisme, de la surexploitation des travailleurs et travailleuses et de nos ressources naturelles ;
- Un projet d’intégration de nos peuples, en respectant la sociobiodiversité et nos modes traditionnels de production qui génèrent qualité de vie et sécurité alimentaire.
Nous voulons nos fleuves vivants et libres; pour cela nous exigeons :
- La suspension totale et immédiate de la construction de barrages sur nos fleuves ;
- Que soient respectées les études de divers spécialistes qui proposent le re-lancement des usines hydroélectriques plus anciennes ;
- Des investissements immédiats pour l’amélioration de la qualité des voies de transmission de l’énergie ;
- Que le Plan Décennal de l’Expansion Énergétique augmente le pourcentage d’investissements pour la recherche et l’implantation de sources d’énergie véritablement propres et renouvelables.
VIVE L’ALLIANCE DES PEUPLES DES FLEUVES ET DES FORETS !
Itaituba-Pa, Pan Amazônia, août 2010.
Signataires de cette lettre :
Aliança Tapajós Vivo; Movimento Xingu Vivo Para Sempre; Movimento Rio Madeira Vivo; Movimento Teles Pires Vivo para Sempre; Movimentos dos Atingidos por Barragens; Coordenações das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira; Fórum da Amazônia Oriental; Fórum da Amazônia Ocidental; Fórum Social Pan Amazônico; Frente de Defesa da Amazônia; Comitê Metropolitano do Movimento Xingu Vivo para Sempre; Prelazia do Xingu; Instituto Universidade Popular; FASE-Amazonia; Internacional Rvers; Associação Etno-Ambietal Kanindé; Instituto Madeira Vivo; Coordenação da União das Nações e povos Indígena de Rondônia; Noroeste do Mato Grosso e Sul do Amazonas; Rede Brasileira de Justiça Ambiental; União de Estudantes de Ensino Superior de Santarém; Movimento em Defesa da Vida e Cultura do Rio-Arapiuns;Terra de Direitos: Fundo Mundial para a Natureza; Fundo Dema; Instituto Amazônia Solidaria e Sustentável;Centro de Apoio Sócio Ambiental; Comitê Dorothy; Comissão Pastoral da Terra;Conselho Indigenista Missionário; Conselho Indígena Tapajos-Arapiuns;Grupo de Defesa da Amazônia; Federação das Associações dos Moradores e Organizações Comunitários de Santarém; Federação das Organizações Quilombolas de Santarém; União de Entidades Comunitárias de Santarém; Sociedade Paraense de Direitos Humanos; Vivalt Internacional Brasil; Comissão Verbita Jupic-Justiça; Paz e Integridade da Criação; MMCC-Para-Movimento de Mulheres de Campo e da Cidade do Para; Fórum dos Movimentos Sociais da BR 163; MMTACC- Movimento de Mulheres de Altamira Campos e Cidade; Movimentos de Mulheres do Campo e da Cidade Regional BR 163-Para; Movimento de Mulheres de Campo e da Cidade-Regional Transamazônica Xingu; SOCALIFRA; Nova Cartografia Social da Amazônia; Grupo de Trabalho Amazônico Regional Transamazônico Xingu; Associação do povo Indígena Juruna do Xingu - KM 17: Associação de Resistência Indígena Arara do Maia Coordenação das Associações de Remanescentes de Quilombolas do estado do Para-MALUNGU: Sindicatos dos Trabalhadores e trabalhadoras Rurais de Santarém: Reserva Extrativista Tapajós- Arapiuns; Movimento Juruti em Ação; Fórum de Mulheres da Amazônia Paraense; Grupo de mulheres Brasileiras; Articulação de Mulheres Brasileiras; Comissão em Defesa do Xingu; Associação dos Produtores Rurais da Volta Grande do Xingu; Aliança Francisclariana; Associação Indígena Kerepo; Fórum dos Movimentos Sociais; Associação Indígena Pusuru; Conselho Indígena Munduruku do Alto Tapajós; Associação Suiço-Brasileira Batista de Apoio na Amazônia (Missão Batista); Associação Indígena Pahyhy’p.
vendredi 5 novembre 2010
ARUANA fête ses 10 ans ! INVITATION
LE 27 NOVEMBRE 2010 A LA MAISON DE L 'AMERIQUE LATINE de 14 à 22 heures
7, rue de la Course à Strasbourg (près de la gare)
14 h Mots de bienvenue et présentation de l'association (Edith Wenger)
14:15 Présentation du projet Munduruku en Amazonie (Soeli Farias)
15 h Film sur les Karaja, Centre du Brésil, de Francis Salvador
15:30 Conférence d'Eric Navet, directeur de l'Institut d'Ethnologie
16:15 Pause café – musique indigène
16:45 Film sur les Xavante, Centre Ouest, tourné par eux-mêmes
17: 15 Intervention de José-Maria Tavares de Andrade, anthropologue
17:45 Présentation du projet Potiguara, Nordeste (Xavier Gegout)
Discussion générale
Musique indigène
à partir de 19 heures : dîner brésilien concocté par la Maison de l'Amérique latine. Merci de bien vouloir faire part de votre intérêt au 03 88 23 13 01 (menu et prix vous seront communiqués)
Une vente d'artisanat aura lieu en continu
Exposition des panneaux de l'association
Exposition des ouvrages réalisés ou financés par l'association
Press book
Les membres du conseil d'administration se tiendront à votre disposition pour donner toute explication souhaitée, recueillir vos dons, écouter vos suggestions, espérer votre adhésion...
jeudi 26 août 2010
Invitation !
Chargée de projets
Maison des associations
1a place des orphelins
67 000 Strasbourg
03 88 25 19 39
C'est la rentrée !
L'été tire à sa fin et les vacances sont finies. Nos activités reprennent ! Et le blog suit.
vendredi 7 mai 2010
Campagne contre le barrage Belo Monte : Raoni à Paris
Le chef indien Raoni en France pour défendre l'Amazonie contre un barrage
PARIS - Le chef indien Raoni a appelé mercredi la France, l'un des plus proches alliés du président brésilien Luis Inacio Lula Da Silva, à soutenir son peuple qui s'oppose à un projet de barrage géant en Amazonie.
Rendu célèbre par le soutien que lui a apporté le chanteur Sting en 1989 pour la protection de la forêt amazonienne, Raoni dit avoir été "envoyé par toutes les communautés indigènes de la région des Kayapos, avec la mission de trouver des soutiens et des fonds pour protéger la forêt".
Selon lui, "3.000 guerriers" sont prêt à prendre les armes et attendent de "voir s'il est possible de négocier avant de se battre" contre le projet de barrage.
Après 20 ans de controverses, la justice fédérale brésilienne a donné son feu vert le 16 avril à la construction du barrage de Belo Monte sur le Rio Xingu qui deviendra en 2015, date prévue de son inauguration, le troisième plus grand barrage hydroélectrique au monde (11.000 MW).
Le barrage, un investissement de 8,2 milliards d'euros, doit noyer 500 km2 de terres. Les travaux débuteront au plus tard en septembre.
"Depuis toujours, j'empêche mon peuple de se battre, mais je suis très préoccupé et très inquiet maintenant", confie à l'AFP le chef indien, coiffé de plumes de perroquet jaunes et rouges, le torse couvert d'une peinture de guerre, et un impressionnant labret (disque en bois) dans la lèvre.
Les Kayapos sont un peuple indigène du Brésil amazonien vivant dans les Etats du Mato Grosso et du Para. Il compte 6.800 membres aujourd'hui répartis en plusieurs tribus, selon Jean-Christophe Dutilleux, co-auteur de "Mémoires d'un chef indien", livre pour lequel les deux hommes sont également en promotion.
La tournée du chef indien doit se poursuivre par une rencontre jeudi avec Jacques Chirac, ancien président de la République, mais aussi avec des élus de droite et de gauche ou encore le patron de Renault Carlos Ghosn (qui est né au Brésil) mercredi.
Le chef Raoni n'a fait aucun commentaire sur une éventuelle entrevue à l'Elysée.
Raoni avait obtenu le soutien du chanteur Sting et s'était rendu célèbre en entreprenant un tour du monde avec un chef Sioux (Corbeau Rouge) qui l'avait amené à rencontrer Jacques Chirac (alors maire de Paris), François Mitterrand, (alors président de la République) et, plus tard, le Prince Charles, le roi Juan Carlos, le pape Jean-Paul II.
(©AFP / 05 mai 2010 18h05)
vendredi 23 avril 2010
Le Cerrado disparaît
Le voyage en petit avion permet de vérifier à chaque passage le grignotage progressif de la savane arborée au bénéfice de grandes cultures. Ce sont ainsi plus de 1000 espèces de plantes médicinales qui partent en fumée. Les arbres de la savane sont également très riches en espèces fruitières. La Chine vient d'annoncer son souhait d'acheter 100 000 hectares pour produire son soja. Les terres sont le plus souvent occupées illégalement car appartenant à l'état, qui vient de sortir un projet de loi pour régulariser ces pratiques, en grande partie.
photos du voyage Karaja
ci-contre les villageois regardent le film réalisé par Francis en 2005. Les poupées Karaja montrent le motif traditionnel qui est encore utilisé pour la peinture corporelle en particulier pour le jeune passant son stade d'initié. Le râpage de manioc se fait aussi encore de manière traditionnelle.
Fête Karaja
Début avril, une fine équipe (Francis, Lucile, Edith) de l'association Aruana s'est rendue au Brésil à l'invitation du peuple Karaja afin de participer à la fête d'initiation (Aruana) du fils (12 ans) du coordinateur général, Francis étant le cinéaste en chef des événements. Il a aussi eu la chance de voir la dernière journée d'une autre fête d'initiation (Hetohoky) dans un village différent et beaucoup plus grand.
projet de barrage Belo Monte sur le rio Xingu
samedi 13 mars 2010
Photos de décoration corporelle des Potiguara
Bonjour, amis visiteurs,
vendredi 8 janvier 2010
Louis-Dreyfus, conditions de travail et indiens Guaranis au Brésil
ICRA News
Fin 2008, ICRA et d'autres associations avaient lancé une campagne de soutien aux indiens Guaranis de l'Etat du Mato Grosso do Sul (MS) au Brésil travaillant pour l’industrie agroalimentaire dans des conditions très dures, parfois même à l'état de semi-esclave, et dont les emplois sont désormais menacés par la mécanisation programmé du secteur sucre-éthanol dominé au MG par le groupe français Louis Dreyfus, par le biais de sa filiale LDC Bioenergia.Nous avons appris fin 2009 que la société Dreyfus venait d'être fiscalisé par les autorités brésiliennes sur les conditions sociales des coupeurs de cannes à sucre
Le groupe français Louis Dreyfus Commodities (LDC), propriétaire de nombreuses exploitations de canne à sucre et d’éthanol au Brésil, devra répondre des conditions de travail précaires de sa main-d’œuvre, a indiqué mercredi 25 novembre dernier la police brésilienne.
Une opération spéciale de la police fédérale de Belo Horizonte, la capitale de l’Etat du Minas Gerais (Sud-Est), menée du 9 au 23 novembre en collaboration avec l’inspection du travail pour lutter contre le travail forcé dans les plantations de canne à sucre, a révélé que 286 travailleurs de LCD vivaient dans des conditions proches de l’esclavage, a-t-on précisé de même source. Ils n’avaient ni eau potable, ni toilettes, ni lieux de restauration, ni équipements de protection adéquats, selon la police fédérale. Les ouvriers, qui travaillaient majoritairement dans la récolte, n’avaient pas droit non plus à des pauses et leurs heures supplémentaires n’étaient pas prises en compte.
La police fédérale a ordonné la fermeture de six des dix exploitations inspectées ainsi que d’une usine de sucre et d’éthanol que la multinationale possède à Lagoa de Prata (Minas Gerais), a rapporté le quotidien Folha de Sao Paulo. Louis Dreyfus Commodities, qui administre 340 000 hectares de terre et emploie près de 20 000 personnes dans tout le Brésil, sera poursuivie pour sous-traitance illégale de main-d’œuvre et non-respect du droit du travail, selon la police fédérale.
Le Monde
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