ICRA News
Des centaines d'Indiens d'Amazonie ont fêté ce jeudi une décision de la Cour suprême qui protège la "Raposa Serra do Sol", interdisant la présence de fermiers blancs dans cette vaste réserve située à l'extrême nord du Brésil, même si le jugement n'était pas encore définitif.
Les indiens sont venus de tous les villages fêter par des danses le résultat à Boa Vista, la capitale de l'Etat de Roraima, frontalier avec le Venezuela, a déclaré jeudi à l'AFP, par téléphone, le responsable du Conseil indigène du Roraima, Indio Dionito.
Nous remercions beaucoup les juges de la Cour suprême mais nous regrettons que l'un d'entre eux ait retardé la décision définitive, a-t-il-ajouté.
Le litige, qui durait depuis plus de 30 ans, oppose les Indiens qui veulent protéger la forêt et leur mode de vie traditionnel et des fermiers blancs avides d'exploiter de nouvelles terres.
Mercredi soir, huit des onze juges de la Cour suprême ont voté en faveur des Indiens et décidé de l'expulsion des producteurs de riz des terres indigènes mais le procès a été interrompu car un juge, Marco Aurelio Mello, a demandé à relire les pièces du dossier avant de se prononcer. Cependant, la majorité des juges ayant voté pour le maintien des limites actuelles de la réserve sans permettre d'enclaves pour les fermiers, l'issue du procès est pratiquement irréversible, selon les juristes.
Le ministre brésilien de la Justice, Tarso Genro, a estimé que la délimitation de la réserve n'était pas une victoire des Indiens contre les blancs mais une conception de territoire, de protection de la pluralité ethnique et sociale du pays.
Alors que les indigènes célébraient ce résultat avec la danse de la victoire, les riziculteurs ont prévenu qu'ils contesteraient en justice le montant des indemnités d'expropriation.
Il y a quelques mois, leur leader, Paulo Cesar Quartiero, avait déclaré à l'AFP qu'ils résisteraient avec leur sang à leur expulsion de "Raposa Serra do Sol" (littéralement, la terre du renard et la montagne du soleil).
La décision de la Cour suprême - la plus haute instance judiciaire - était très attendue car elle devait faire jurisprudence pour d'autres cas litigieux de création de réserves.
ICRA Internationnal avait comme d'autres associations lancé une campagne de soutien aux Amérindiens de Raposa do sol et ICRA Belgique avait cet automne accueilli deux représentants des communautés de Raposa do sol lors de leur tournée européenne.
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jeudi 11 décembre 2008
mercredi 10 décembre 2008
Forum Social Mondial de Belem
In O Liberal, Belém BR, le 13.11.08
Participação indígena será a maior de todas as edições do FSM
O FSM 2009 terá a maior participação indígena da história dos Fóruns já realizados. Segundo Aldalice Otterloo, membro do Grupo de Facilitação do FSM 2009 e diretora da Associação Brasileira de ONGs (Abong), não serão apenas índios da Amazônia, mas cerca de três mil indígenas e integrantes de populações tradicionais originárias de todos os continentes do mundo. Para preparar as lideranças indígenas da região, será realizado hoje e amanhã em Belém o Encontro das Organizações Indígenas do Pará, um evento preparatório com a participação de 14 lideranças indígenas que vão conhecer os detalhes do FSM. O Encontro acontecerá de 8 às 18 horas, no auditório da Conferência Nacional dos Bispos do Brasil (CNBB).
As lideranças Jurunas, Xavante, Kurwai, Arapiuns, Mundurukus, Tembés, Way-Way, Assurini, Gavião, Kaiapó e Xicrin estarão representadas no encontro. Elas serão multiplicadoras das informações para os mais de 300 índios paraenses que participarão do FSM. 'Essa ampliação foi decidida em setembro passado em na nossa reunião de Copenhaguen, quando foi assumido o compromisso com a ampliação qualitativa e quantitativa da participação de povos e nações indígenas e quilombolas, para fortalecer as propstas de políticas de atenção e proteção a essas nações. Essa temática foi reforçada pelo fato do FSM deste ano ter sido trazido aqui para a Amazônia, e essas populações estarem também ligadas às questão ambiental', ressalta Aldalice.
Aldalice explica que outro ponto alto da programação do FSM 2009 será a discussão sobre as formas de produção e modelos energéticos. Ela diz que o anúncio pela ministra Dilma Rousseff, na semana passada, da licitação da hedrelétrica de Belo Monte, no Oeste do Pará, que entrou no pacote do Programa de Aceleração do Crescimento (PAC), foi recebido com muitas ressalvas pelas organizações ambientalistas, pelo fato de Tucuruí até hoje possuir demandas ambientais e sociais não resolvidas. 'Na nossa visão, enquanto não se tiver a solução definitiva para as populações atingidas pela barragem de Tucuruí, não é possível pensar uma nova usina hidrelétrica que vai causar todos os impactos que os estudos apontam em Belo Monte. Não temos como acreditar que dessa vez será diferente enquanto não se levar a sério as soluções para Tucuruí', diz, enfática, sobre a possível construção da hedrelétrica.
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ICRA News
Des représentants de la communauté de Raposa do Sol sont arrivés à Brasilia pour défendre la démarcation de leur vaste réserve à l'extrême nord du Brésil, frontalière avec le Venezuela, alors que le Tribunal Fédéral doit décider aujourd’hui du maintien ou non de ces limites.
Les communautés indigènes craignent que le Tribunal Fédéral se prononce en faveur des fazendeiros, ce qui aurait pour effet de créer un grave précédent judiciaire et plus aucune terre indienne déjà homologuée et démarquée ne serait à l'abri d’éventuelles réductions de superficie.
Le 27 août dernier un juge a reporté le jugement. Sa décision est très attendue car elle doit faire jurisprudence pour d'autres cas litigieux de démarcation territoriale.
Le maintien des limites de la réserve Raposa do Sol est fondamentale pour la survie physique et culturelle des ethnies qui y habitent. Dans le cas contraire, cela représentera un grand retour en arrière pour les droits des Indiens du Brésil car d'autres territoires indigènes pourraient être remis en cause, a déclaré à Joenia Barbosa qui vit dans cette région.
Raposa Serra do Sol, d'une superficie de 17.000 km2 - soit plus de la moitié de la Belgique -, est située dans l'Etat du Roraima, à la frontière du Venezuela et du Guyana. Dix-neuf mille Indiens Macuxi, Wapichana, Ingariko, Taurepang et Patamona vivent dans ce territoire démarqué en 2005 par le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva, après trente ans de disputes mais contesté aujourd’hui par le gouvernement local.
La Fondation nationale de l'indien estime que les Indiens ont le droit constitutionnel d'avoir une réserve continue et non pas divisée en plusieurs territoires, estimant qu'il en allait de leur survie.
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