mercredi 10 décembre 2008

ICRA News

Des représentants de la communauté de Raposa do Sol sont arrivés à Brasilia pour défendre la démarcation de leur vaste réserve à l'extrême nord du Brésil, frontalière avec le Venezuela, alors que le Tribunal Fédéral doit décider aujourd’hui du maintien ou non de ces limites.

Les communautés indigènes craignent que le Tribunal Fédéral se prononce en faveur des fazendeiros, ce qui aurait pour effet de créer un grave précédent judiciaire et plus aucune terre indienne déjà homologuée et démarquée ne serait à l'abri d’éventuelles réductions de superficie. 

Le 27 août dernier un juge a reporté le jugement. Sa décision est très attendue car elle doit faire jurisprudence pour d'autres cas litigieux de démarcation territoriale. 

Le maintien des limites de la réserve Raposa do Sol est fondamentale pour la survie physique et culturelle des ethnies qui y habitent. Dans le cas contraire, cela représentera un grand retour en arrière pour les droits des Indiens du Brésil car d'autres territoires indigènes pourraient être remis en cause, a déclaré à Joenia Barbosa qui vit dans cette région. 

Raposa Serra do Sol, d'une superficie de 17.000 km2 - soit plus de la moitié de la Belgique -, est située dans l'Etat du Roraima, à la frontière du Venezuela et du Guyana. Dix-neuf mille Indiens Macuxi, Wapichana, Ingariko, Taurepang et Patamona vivent dans ce territoire démarqué en 2005 par le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva, après trente ans de disputes mais contesté aujourd’hui par le gouvernement local. 

La Fondation nationale de l'indien estime que les Indiens ont le droit constitutionnel d'avoir une réserve continue et non pas divisée en plusieurs territoires, estimant qu'il en allait de leur survie. 

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