samedi 16 novembre 2013

Lettre à la présidente du Brésil Dilma Roussef


ASSOCIATION ARUANA                          à Madame la Présidente du Brésil
                                            Dilma Roussef





pour l’Environnement et la Culture
des peuples indigènes du Brésil

                                                                                  le 10 novembre 2013




Madame la Présidente,

Les informations en provenance du Brésil rapportent régulièrement et de plus en plus fréquemment les projets d’infrastructures énergétiques en particulier et de développement en général programmés dans l’espace amazonien.

Pour les villes développées de la frange littorale, l’Amazonie est éloignée et constitue un espace improductif à conquérir, d’autant plus que les masses d’eau sont concentrées dans cette région.

En dehors de la forêt si réputée dont le rôle important pour le climat au niveau de la planète est confirmé par les travaux scientifiques, la région amazonienne est aussi le territoire ancestral et le dernier refuge des peuples indigènes.

La Constitution de 1988 reconnaît leur existence et leurs droits. Ces garanties juridiques sont actuellement de plus en plus bafouées par tous les exploiteurs des ressources naturelles et du sol mais – plus gravement encore – par les projets gouvernementaux de développement.  Leur droit à information préalable et à consentement n’est pas respecté, leurs territoires ne sont pas respectés et peuvent même être occupés par des forces de l’ordre qui les empêchent de manifester leur désaccord.

Le Brésil est un pays démocratique où la diversité sociale et ethnique est reconnue. Il serait dommage que sa réputation internationale soit ternie par le non respect des droits des communautés minoritaires ainsi que par la dégradation de l’environnement dont la qualité est garante du développement durable du pays.

Madame la Présidente, nous attendons de votre gouvernement qu’il respecte la Constitution sans essayer de la modifier relativement aux peuples indigènes et à leurs droits. Nous souhaitons que votre gouvernement respecte également les engagements pris lors des deux Conférences de l’ONU à Rio de Janeiro en 1992 et 2012. Plus précisément concernant les centrales hydroélectriques, nous vous rappelons les recommandations de la Commission mondiale sur les barrages datant de l’an 2000.

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de notre considération la meilleure.

Edith Wenger Marion Peugeot
présidente secrétaire





Copie à l’Ambassade du Brésil à Paris

Copie au Haut Commissariat de l’ONU pour les Droits de l’Homme















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