Notre association :
L’association ARUANA est née le 9 décembre 2000 : elle vise à soutenir les peuples amérindiens Karaja et leurs alliés, dans leurs projets de développement durable et de sauvegarde de leur environnement et de leur culture.
Le gouvernement brésilien projette depuis plusieurs années de développer le Cerrado - 1,5 millions de km2 au Sud de l’Amazonie – en le transformant en grande partie en monoculture de soja destiné à l’exportation, mais également de désenclaver ce secteur par l’aménagement de trois grands fleuves sur plus de 2500 km de long.
Ce projet menace directement 15 peuples indigènes, dont les Karaja, regroupant en tout environ 20.000 personnes qui vivent en symbiose avec ces fleuves ; un patrimoine naturel exceptionnel (estimé à 5% de la biodiversité mondiale) est également menacé. Le projet du gouvernement brésilien, le ” corridor multimodal centre-nord ” consiste 1) à poursuivre la transformation d’une savane arborée d’une très grande richesse écologique, le Cerrado, situé à la limite de l’Amazonie, en zone de monoculture de soja : 1,5 millions de km2 sont concernés. Ce soja est destiné à l’exportation, vers l’Europe en particulier, pour l'alimentation du bétail
2) rendre accessible cette savane au transport fluvial en aménageant 3 fleuves (Araguaia, Tocantins et Rio das Mortes) : plus de 2520 km de fleuves sont menacés. Des projets de barrages hydroélectriques se sont greffés au transport fluvial.
Le projet fut bloqué deux ans par la justice pour cause d’irrégularités dans la présentation des résultats des études d’impacts. Toutefois, la procédure a été relancée fin avril 2001…et repart de plus belle en 2007 !
Quelques conséquences prévisibles de ce projet :
=> conséquences écologiques :
disparition de la savane arborée, de sa faune et de sa flore sur une grande superficie
pollution et érosion des sols liées à la culture intensive de soja et épuisement des réserves en eau.
=> conséquences socio-économiques et culturelles :
- régression de l’habitat naturel de la faune aquatique, base de l’alimentation Karaja (poissons, tortues), suite à l’aménagement des fleuves,
- passage incessant de bateaux de frêt et risque de pollution de l’eau et d’accidents,
- banalisation des milieux fluviaux intacts, à la base de la culture, des mythes et des légendes Karaja,
- régression des matières premières entrant dans la pharmacopée ou servant à la réalisation d’objets artisanaux et des constructions.
Ce qu’en pensent les indiens :
” il ne nous sert à rien d’être indemnisés car dans les supermarchés, on ne peut pas acheter de tortues, de poissons et d’autres animaux sauvages ”
” nous souhaitons que le progrès dont on parle soit réellement pour tous ”
Les Karaja et les autres peuples vivant le long du fleuve Araguaia ne sont pas les seuls à être menacés par les projets de développement intensifs.
Quelques actions déjà réalisées par l’association ARUANA :
@ lancement, avec ICRA international1, de la pétition ” pour la survie des peuples indigènes du Brésil central ”;
@ information du public sur les projets de développement brésiliens et leurs conséquences sur les Amérindiens (conférences, articles de presse , expositions, vente d'artisanat , réalisation et projection d'un film...);
@ information du public français sur les impacts en chaîne de la production et de l’exportation de soja. Un nouveau sujet d'inquiétude a vu le jour sous la forme de l'expansion rapide de la culture de plantes destinées à remplacer les carburants pétroliers, appelées biocarburants.
@ exposition et conférences sur le patrimoine culturel des Amérindiens;
@ soutien financier aux Karaja pour les aider à se structurer, à s’organiser, à se déplacer vers la capitale pour rencontrer les autorités, les équiper en matériel de communication (les indiens habitent plusieurs villages assez isolés les uns des autres sur des centaines de kilomètres) et financer l’équipement informatique de la maison de la culture karaja et tapirapé;
@ soutien financier aux Xavante pour la publication de brochures pédagogiques dans leur langue;
@ financement de l'installation d'une source d'eau potable et de l'équipement de soins de premier secours chez le peuple Mundurucu-Tapajos. Un autre projet est en cours pour les aider à financer le reboisement en espèces utiles dans leur région déboisée.
L'argent provient de dons et de la vente d’artisanat. Nous n'avons pas encore demandé de subvention.
Ces actions sont réalisées en lien avec les ONG locales (environnement, droits de l’homme, travailleurs ruraux, église) et notamment avec des collectifs indigènes des peuples mentionnés. Deux personnes de l’association se rendent régulièrement sur le terrain.
Pour en savoir plus,
entrez en contact avec nous à l'adresse suivante :
aruanassoc@free.fr
1 : ICRA INTERNATIONAL : International Commission for the Rights of Aboriginal Peoples - 236, avenue Victor Hugo - F-94120 FONTENAY-SOUS-BOIS - Tél.: 01 48 77 86 02 - Fax : 01 43 94 02 45 - icra-int@worldnet.fr - URL : http://services.worldnet.net/icra-int
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