jeudi 11 décembre 2008

ICRA News

Des centaines d'Indiens d'Amazonie ont fêté ce jeudi une décision de la Cour suprême qui protège la "Raposa Serra do Sol", interdisant la présence de fermiers blancs dans cette vaste réserve située à l'extrême nord du Brésil, même si le jugement n'était pas encore définitif.

Les indiens sont venus de tous les villages fêter par des danses le résultat à Boa Vista, la capitale de l'Etat de Roraima, frontalier avec le Venezuela, a déclaré jeudi à l'AFP, par téléphone, le responsable du Conseil indigène du Roraima, Indio Dionito

Nous remercions beaucoup les juges de la Cour suprême mais nous regrettons que l'un d'entre eux ait retardé la décision définitive, a-t-il-ajouté.
Le litige, qui durait depuis plus de 30 ans, oppose les Indiens qui veulent protéger la forêt et leur mode de vie traditionnel et des fermiers blancs avides d'exploiter de nouvelles terres.

Mercredi soir, huit des onze juges de la Cour suprême ont voté en faveur des Indiens et décidé de l'expulsion des producteurs de riz des terres indigènes mais le procès a été interrompu car un juge, Marco Aurelio Mello, a demandé à relire les pièces du dossier avant de se prononcer. Cependant, la majorité des juges ayant voté pour le maintien des limites actuelles de la réserve sans permettre d'enclaves pour les fermiers, l'issue du procès est pratiquement irréversible, selon les juristes.

Le ministre brésilien de la Justice, Tarso Genro, a estimé que la délimitation de la réserve n'était pas une victoire des Indiens contre les blancs mais une conception de territoire, de protection de la pluralité ethnique et sociale du pays.

Alors que les indigènes célébraient ce résultat avec la danse de la victoire, les riziculteurs ont prévenu qu'ils contesteraient en justice le montant des indemnités d'expropriation.
Il y a quelques mois, leur leader, Paulo Cesar Quartiero, avait déclaré à l'AFP qu'ils résisteraient avec leur sang à leur expulsion de "Raposa Serra do Sol" (littéralement, la terre du renard et la montagne du soleil). 

La décision de la Cour suprême - la plus haute instance judiciaire - était très attendue car elle devait faire jurisprudence pour d'autres cas litigieux de création de réserves.

ICRA Internationnal avait comme d'autres associations lancé une campagne de soutien aux Amérindiens de Raposa do sol et ICRA Belgique avait cet automne accueilli deux représentants des communautés de Raposa do sol lors de leur tournée européenne.

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mercredi 10 décembre 2008

Forum Social Mondial de Belem

In O Liberal, Belém BR, le 13.11.08

Participação indígena será a maior de todas as edições do FSM

O FSM 2009 terá a maior participação indígena da história dos Fóruns já realizados. Segundo Aldalice Otterloo, membro do Grupo de Facilitação do FSM 2009 e diretora da Associação Brasileira de ONGs (Abong), não serão apenas índios da Amazônia, mas cerca de três mil indígenas e integrantes de populações tradicionais originárias de todos os continentes do mundo. Para preparar as lideranças indígenas da região, será realizado hoje e amanhã em Belém o Encontro das Organizações Indígenas do Pará, um evento preparatório com a participação de 14 lideranças indígenas que vão conhecer os detalhes do FSM. O Encontro acontecerá de 8 às 18 horas, no auditório da Conferência Nacional dos Bispos do Brasil (CNBB).

As lideranças Jurunas, Xavante, Kurwai, Arapiuns, Mundurukus, Tembés, Way-Way, Assurini, Gavião, Kaiapó e Xicrin estarão representadas no encontro. Elas serão multiplicadoras das informações para os mais de 300 índios paraenses que participarão do FSM. 'Essa ampliação foi decidida em setembro passado em na nossa reunião de Copenhaguen, quando foi assumido o compromisso com a ampliação qualitativa e quantitativa da participação de povos e nações indígenas e quilombolas, para fortalecer as propstas de políticas de atenção e proteção a essas nações. Essa temática foi reforçada pelo fato do FSM deste ano ter sido trazido aqui para a Amazônia, e essas populações estarem também ligadas às questão ambiental', ressalta Aldalice.

Aldalice explica que outro ponto alto da programação do FSM 2009 será a discussão sobre as formas de produção e modelos energéticos. Ela diz que o anúncio pela ministra Dilma Rousseff, na semana passada, da licitação da hedrelétrica de Belo Monte, no Oeste do Pará, que entrou no pacote do Programa de Aceleração do Crescimento (PAC), foi recebido com muitas ressalvas pelas organizações ambientalistas, pelo fato de Tucuruí até hoje possuir demandas ambientais e sociais não resolvidas. 'Na nossa visão, enquanto não se tiver a solução definitiva para as populações atingidas pela barragem de Tucuruí, não é possível pensar uma nova usina hidrelétrica que vai causar todos os impactos que os estudos apontam em Belo Monte. Não temos como acreditar que dessa vez será diferente enquanto não se levar a sério as soluções para Tucuruí', diz, enfática, sobre a possível construção da hedrelétrica.

ICRA News

Des représentants de la communauté de Raposa do Sol sont arrivés à Brasilia pour défendre la démarcation de leur vaste réserve à l'extrême nord du Brésil, frontalière avec le Venezuela, alors que le Tribunal Fédéral doit décider aujourd’hui du maintien ou non de ces limites.

Les communautés indigènes craignent que le Tribunal Fédéral se prononce en faveur des fazendeiros, ce qui aurait pour effet de créer un grave précédent judiciaire et plus aucune terre indienne déjà homologuée et démarquée ne serait à l'abri d’éventuelles réductions de superficie. 

Le 27 août dernier un juge a reporté le jugement. Sa décision est très attendue car elle doit faire jurisprudence pour d'autres cas litigieux de démarcation territoriale. 

Le maintien des limites de la réserve Raposa do Sol est fondamentale pour la survie physique et culturelle des ethnies qui y habitent. Dans le cas contraire, cela représentera un grand retour en arrière pour les droits des Indiens du Brésil car d'autres territoires indigènes pourraient être remis en cause, a déclaré à Joenia Barbosa qui vit dans cette région. 

Raposa Serra do Sol, d'une superficie de 17.000 km2 - soit plus de la moitié de la Belgique -, est située dans l'Etat du Roraima, à la frontière du Venezuela et du Guyana. Dix-neuf mille Indiens Macuxi, Wapichana, Ingariko, Taurepang et Patamona vivent dans ce territoire démarqué en 2005 par le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva, après trente ans de disputes mais contesté aujourd’hui par le gouvernement local. 

La Fondation nationale de l'indien estime que les Indiens ont le droit constitutionnel d'avoir une réserve continue et non pas divisée en plusieurs territoires, estimant qu'il en allait de leur survie. 

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lundi 10 novembre 2008

les Guarani et la canne à sucre

ICRA News

Dans le Mato Grosso, la culture intensive de la canne à sucre prive les indigènes Guarani de leur terre et les contraints à travailler dans des conditions extrêmes. Aujourd’hui, les emplois sous-qualifiés de coupeurs de canne sont menacés par la mécanisation programmée du secteur sucre-éthanol dominé au MG par le groupe français Louis Dreyfus, par le biais de sa filiale LDC Bioenergia.
ICRA et d’autres associations ont écrit à Louis Dreyfus pour lui demander de prendre en compte la situation tragique des Guarani.

Cette campagne, à l’initiative de l’ONG Sucre éthique, vise à dénoncer la situation alarmante des indiens Guaranis, premier peuple indigène du Brésil, dans l'Etat du Mato Grosso do Sul (MS), qui travaillent pour l’industrie agroalimentaire dans des conditions très dures, parfois même à l'état de semi-esclave, et dont les emplois sont désormais menacés par la mécanisation programmée du secteur sucre-éthanol.

La population Guaranis dans le Mato Grosso do Sul représenterait environ 42000 individus dont 83% des hommes en âge de travailler seraient coupeurs de canne à sucre, soit environ 13000 travailleurs. Le groupe français Louis Dreyfus, par le biais de sa filiale LDC Bioenergia, est le premier employeur du secteur dans le MS et donc des Guarani.

L’inauguration d’une nouvelle usine de sucre et d'éthanol dans le MS, pour un investissement de 430 millions de dollars, porte à huit le nombre d’usines détenues par le groupe au Brésil, toutes "situées de façon stratégique" dans le pays. Le Brésil, second producteur mondial d'éthanol derrière les Etats-Unis, a produit 18 milliards de litres en 2007 et en a exporté trois milliards de litres. Louis Dreyfus Commidities Bioenergia, l'un des principaux traiteurs de canne à sucre du monde, exporte son éthanol aux Etats-Unis, en Europe, en Corée et au Japon.

C’est la survie de la communauté toute entière qui est en jeu, car la mécanisation détruira la principale source de revenu des Guaranis.

A partir d’une demande rédigée par le Cimi (Conseil Missionnaire Indigène) et relayée par Sucre Ethique en France, un appel de la société civile est lancé à l’entreprise Dreyfus concernant le premier peuple indigène du Brésil.

L’objectif de cette campagne et de permettre de sensibiliser l'entreprise en France, propriétaire pour le grand public métropolitain du club de football l’Olympique Marseillais et de la compagnie de téléphonie 9 télécom.

En mettant l’entreprise Dreyfus face à ses responsabilités en tant qu’employeur, cette campagne réclame :
- une juste indemnisation des travailleurs,
- le soutien à des programmes de restauration environnementale sur les terres indigènes avec les partenaires sociaux locaux,
- la constitution d’un fond qui sera reversé à des activités de récupération de l’économie de production d’aliments sur les terres indigènes,
- le soutien à une agriculture familiale,
- et surtout l’accompagnement des politiques de mécanisation par des politiques sociales d’accès à l’emploi, directement liées au secteur ou indirectement, par une diversification de l’économie locale.

ICRA et les associations (Sucre-ethique, Peuples Solidaires, CIMI, CSIA, Fian France, France Liberté, etc.) qui prennent part à cette campagne ont envoyé courant septembre un courrier à l’entreprise Dreyfus pour lui demander de respecter les droits sociaux, territoriaux et environnementaux des Guarani.

Brésil : un éthanol pas très éthique

Face aux changements climatiques et à la flambée des prix du pétrole, les agro carburants sont présentés comme une alternative énergétique durable. Parmi eux, l’éthanol, cet alcool qui peut notamment être obtenu grâce au traitement de la canne à sucre et dont le Brésil, avec une production de 18 milliards de litres pour 2007, est le deuxième plus gros producteur du monde, derrière les Etats-Unis. Une donnée qui n’aura pas échappé à Gérard Louis Dreyfus, l’un des hommes d’affaires français les plus riches du monde et le n°2 du secteur sucre-éthanol au Brésil. Déjà bien implanté dans ce pays, via sa filiale Louis Dreyfus Commodities Bioenergia, celui-ci prévoit d’étendre rapidement la culture de la canne à sucre, en construisant des distilleries à travers tout le pays, et en mécanisant la production. Cette modernisation permettra sans aucun doute de produire plus, plus vite et à moindre coût, mais elle met également en péril des milliers d’emplois, occupés en majorité p ar une main-d’oeuvre indigène qui a pendant des décennies été exploitée par cette industrie sucrière…

Dans l’Etat du Mato Grosso do Sul, situé dans le Sud-Ouest du pays, environ 13 000 indigènes, pour la plupart des indiens Guarani, travaillent dans les plantations de canne à sucre et dans les usines de transformation d’éthanol. Depuis des dizaines d’années, ils constituent la main-d’œuvre principale de cette industrie et en paient le prix. Mauvaise alimentation, sanitaires bouchés et sans eau, logements précaires, dortoirs surpeuplés et envahis par la moisissure, accidents du travail, salaires impayés etc: telles sont les conditions d’exploitation des travailleurs des plantations, révélées par les inspecteurs de l’Etat en novembre dernier. Des conditions apparentées, par les autorités elles-mêmes, à de l’esclavage.

Promotion de l’éthanol et protection insuffisante des travailleurs indigènes

Dans les années 1980, un programme national de promotion de l’éthanol (dit “Programme Proálcool”) a été adopté pour inciter à la production de canne à sucre dans l’État du Mato Grosso do Sul. Les hommes Guarani ont alors quitté leurs villages, en direction des exploitations de canne, distantes de plusieurs centaines de kilomètres. S’entassant dans des baraquements de toile, et buvant l’eau de la rivière avec les animaux, l’emploi et les conditions de travail de ces hommes étaient informels et anarchiques. Il n’existait pas de contrat de travail et les salaires étaient régulièrement détournés voire pas versés du tout.

Dans les années 1990, grâce aux pressions exercées par certaines organisations de la société civile, on assista à quelques améliorations. En 1999, fut signé dans le Mato Grosso, le Pacte du travailleur indigène. Celui-ci imposa le contrat de travail pour les ouvriers de la canne, d’une durée maximum de 70 jours, pour permettre le retour des indiens dans leurs villages, et ainsi favoriser la continuité de la vie communautaire et le respect des normes de confort, d’hygiène et de sécurité s’appliquant à tous les travailleurs ruraux.

Mais l’application de ce Pacte a été et reste aujourd’hui encore insuffisante. Au cours des dernières années, des inspections du ministère du Travail et de l’Emploi ont mis en lumière des violations persistantes des droits des travailleurs chez les ouvriers du secteur sucrier et de l’éthanol, notamment des irrégularités concernant la signature des contrats de travail et les conditions de sécurité et de logement.
Bien que mal appliquée, cette réglementation du Travail a conduit les grands propriétaires d’exploitations de canne à sucre, toujours incités par le gouvernement à investir dans l’éthanol, à intensifier la mécanisation des récoltes.

La mécanisation menace les travailleurs

Les Guarani occupaient originellement 8 Mha de forêts dans le Mato Grosso do Sul actuel. Expulsés par les planteurs de soja et les éleveurs de bétail, les 42 000 Guarani restants vivent aujourd’hui dans des campements surpeuplés, dans lesquels sévissent la malnutrition, la misère, l’alcoolisme et la violence. On leur a volé leurs terres, on a détruit leurs ressources naturelles et on les a confinés dans des camps pour les intégrer de force au monde du sous-emploi explique André Campos, du Conseil indigène missionnaire (CIMI), une organisation qui œuvre pour la défense des droits des peuples indigènes au Brésil. Le travail hors du village a généré insécurité et violence et l’économie indigène s’en est retrouvée totalement déstructurée, la production d’aliments étant gravement affectée, et la population étant tombée dans une totale dépendance vis-à-vis de l’assistance publique du gouvernement.

C’est dans ce contexte économique et social, que la société Louis Dreyfus Commodities Bioenegia a décidé d’acheter des usines et d’installer un nouveau complexe sucre-éthanol qui devrait entrer en activité dans les prochains mois dans le Mato Grosso do Sul. D’après la multinationale, toutes les activités de récolte de la canne y seront entièrement mécanisées. Une politique qui devrait en outre être suivie dans les autres usines de l’entreprise, six en tout dans cet Etat. Au total, ce sont 10 000 à 12 000 emplois qui seront supprimés par la mécanisation dans cet Etat, dans lequel Dreyfus est le premier employeur. Qu’est-ce qui arrivera alors? Quelles seront les conséquences pour les milliers de familles qui se retrouveront sans travail ?

Pour le CIMI, en tant que premier employeur du Mato Grosso do Sul, et deuxième plus gros producteur d’éthanol du pays, la société Louis Dreyfus ne peut ignorer les conséquences économiques et sociales qu’aura la mécanisation sur les populations Guarani de l’Etat. Celle-ci a fait et va continuer à faire d’énormes bénéfices en investissant dans une industrie qui depuis des années s’est développée au prix d’énormes préjudices pour les populations indigènes locales. Aujourd’hui, si l’on peut espérer que la mécanisation mettra un terme aux abus dont les Guarani sont victimes dans leur travail, et notamment au travail esclave dans les plantations, tout porte à croire qu’ils seront à nouveau les laissés pour compte de l’expansion de l’éthanol.
Peuples Solidaires

Pour plus d'informations
Le site de l’ONG Sucre éthique
Peuples Solidaires
Le blog de Fian consacré au peuple Guarani
Prix Pinocchio : Voter pour Dreyfus, nominable pour le prix des droits humains


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vendredi 7 novembre 2008

entretien avec Xavier Gegout, volontaire

Interview menée par Jose Maria Tavares de Andrade qui a mis en relation Xavier Gegout, étudiant, avec les Potiguara dans le cadre du projet mené par l'association Aruana.

1. ARUANA: No ano passado, você viveu entre os Potiguara da Baia da Traiçao, um

primeiro estágio de Extensão Universitária,  como nasceu este novo projeto?


 Il s'agissait d'un stage réalisé dans le cadre d'une formation en Sciences

Humaines (Master des métiers de l'expertise anthropologique et culturelle) de

l'Université Marc Bloch de Strasbourg.

L'objectif de ce stage était la valorisation des connaissances des plantes

médicinales, ainsi que la transmission entre générations, dans un village

(Aldeia Forte) de la communauté Potiguara de la Paraiba.

Ce projet s'est articulé autour d'activités d'animations avec les enfants du

village, encadrés par une petite association locale, qui s'occupe également de

fortifier la pratique d'une danse traditionnnele, le Toré.

Avec les enfants, nous avons créé un jardin de plantes médicinales riche d'une

quarantaine d'espèces, avec le concours des personnes âgées détentrices de

savoirs en phytothérapie.

Ces informations ont été compilées, dans l'objectif d'éditer un livret.


2. ARUANA:Nos próximos dias você continua a experiência ...


 Grâce à une bourse du REFEB (réseau français d'études brésiliennes) de

l'ambassade de France au Brésil, je vais retourner sur place afin de participer

de nouveau à la dynamique de ce projet. Il serait intéressant de partager l'idée

d'un jardin collectif avec d'autres villages. Un autre volet de ce nouveau

séjour concerne la valorisation de petits espaces de cultures alimentaires, qui

s'inscrit dans l'intention de développer une autonomie locale, favorable à la

santé et à la protection de l'eau et des espaces naturels.


3. ARUANA:Entre este dois estagios ARUANA colaborou com uma pequena ajuda

financeira, que obtivimos...


 Cette somme va permettre l'édition et la diffusion dans la communauté du livret

"Plantar para Curar" (Planter pour Soigner), qui a été adapté et approuvé par les

personnes impliquées dans le projet. Ce petit guide illustré porte l'intention

de conserver une petite partie des connaissances phytotérapeutiques locales,

mais surtout de stimuler l'intérêt et la communication autour des pratiques

traditionnelles et alternatives de santé par les plantes. Ce support sera reçu

par chaque famille d'Aldeia Forte, et par chaque école et poste de santé des

villages de la communauté Potiguara de Baia da Traiçao.

mercredi 29 octobre 2008

Bilan environnemental du Brésil

BRASIL É O 2º MAIOR CREDOR AMBIENTAL DO PLANETA

O Brasil é credor – pelo menos, na área ambiental. Segundo um relatório lançado ontem (28) pela ONG WWF, baseado em dados de 2005, o País é uma das nações (está em segundo lugar, logo atrás dos EUA) que melhor reúnem condições para produzir bens a serem consumidos internamente e, principalmente, externamente. É o caso das exportações. Quando a União Européia compra carne da Amazônia, indiretamente ela também importa a água e todos os demais recursos naturais que viabilizaram o crescimento do gado na região – inclusive a floresta que foi cortada e substituída por pasto. Acontece que o valor desse serviço ambiental não é computado no preço final do produto. Para o WWF, o cálculo do Produto Interno Bruto (PIB) deveria levar em consideração os recursos naturais necessários para a geração da riqueza. A atual confortável posição de credor ambiental não é garantida para sempre. Sem um sistema produtivo sustentável, que permita a renovação dos recursos naturais, o País pode se tornar um devedor na área. O relatório também traz o tradicional ranking do WWF de quais países têm as “pegadas ecológicas” mais pesadas, metáfora para nosso impacto no planeta. O índice representa a área, terrestre e aquática, biologicamente produtiva necessária para fornecer a uma única pessoa comida, fibra, madeira, terreno para construção e terra para absorver o carbono emitido pela queima de combustíveis fósseis, como o petróleo. A média mundial é de 2,7 hectares, mas a média entre os países ricos é bem superior: 6,4 ha. A pegada mais pesada é a do morador dos Emirados Árabes Unidos, grande produtor de petróleo: ela mede 9,5 ha. Logo em seguida estão os americanos, com 9,4 ha. O Brasil está na 63ª posição, com pegada de 2,4 ha – a média dos emergentes é de 2,2 ha. O home já excede em 30% a capacidade de o planeta se regenerar. Nesse ritmo, em 2030 precisaríamos de duas Terras para manter nosso estilo de vida. Fonte: OESP, 29.10.2008

mardi 28 octobre 2008

Pétition à signer

Rondônia->Brasil.
Defendendo e Valorizando
A cultura indígena e o meio ambiente.
PETIÇÃO PARA O TRIBUNAL LATINO AMERICANO DA ÁGUAPDFImprimirE-mail
Escrito por Kanindé   

NOBRES JURADOS do EMÉRITO TRIBUNAL LATINOAMERICANO da ÁGUA (TLA),

as pessoas físicas e jurídicas abaixo inscritas subscrevem a presente petição, ratificando os termos da denúncia formulada pela ASSOCIAÇÃO de DEFESA ETNOAMBIENTAL KANINDÉ (Organização da Sociedade Civil de Interesse Público – OSCIP – sem fins lucrativos, CNPJ nº 63.762.884/0001-31, sediada na rua Dom Pedro II, nº 1892, sala 07, bairro Nossa Senhora das Graças, CEP 78901-150, cidade de Porto Velho, estado de Rondônia/Brasil) contra a União Federal, em virtude do esgotamento dos requerimentos e recursos cabíveis perante as instituições nacionais competentes  pelo processo administrativo de Licenciamento Ambiental das Usinas Hidrelétricas (UHEs) de Santo Antônio e Jirau, projeto de complexo hidrelétrico do Governo Federal que figura como o carro-chefe do Plano de Aceleração do Crescimento – PAC, principal linha de investimento público em obras de infra-estrutura.

Considerando a concessão da Licença de Instalação da UHE de Santo Antônio no último dia 11 de agosto, tornou-se iminente o risco de danos irreparáveis ao meio ambiente e aos povos indígenas originários – segundo a Coordenação Geral de Índios Isolados (CGII) existem grupos isolados localizados na área de influência direta e indireta do reservatório de 271 km² da referida UHE, região interditada pela Portaria nº 10/PRES da FUNAI, de 11 de janeiro de 2007, mas cuja Frente de Proteção Etno-Ambiental da sequer foi constituída pela Fundação Nacional do Índio. Clamamos pela observância aos princípios da informação e da participação social, e, pelo respeito ao pilar máximo do ordenamento jurídico nacional quanto aos direitos constitucionais inalienáveis ao “meio ambiente ecologicamente equilibrado” (art. 225) e a “posse permanente” e “usufruto exclusivo das riquezas do solo e dos rios” das “terras tradicionalmente ocupadas pelos índios” (art. 231, § 2º).

Considerando o objetivo de solidariedade combativa que une ampla coalizão da sociedade civil organizada contra tais empreendimentos e seus altos custos sociais, ecológicos, econômicos, nos unimos voluntariamente à iniciativa de apresentar o caso a este Tribunal Internacional Ético sediado na cidade de San José/Costa Rica, instância autônoma e independente de Justiça Ambiental, aderindo aos termos da petição e refutando qualquer dos prováveis passivos etnoambientais, requeremos que todos os pedidos sejam acatados no julgamento do caso “CONSTRUCCIÓN de MEGAEMBALSES sobre el RÍO MADEIRA, ESTADO DE RONDONIA, BRASIL”, na audiência do dia 11 de setembro de 2008, durante a realização da Sessão Continental do TLA (8 a 12 de setembro), no Hotel La Real Plaza, cidade de Antigua Guatemala/GUA.

***ASSINE AQUI A PETIÇÃO ON-LINE***

 
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mardi 23 septembre 2008

l'Europe impose l'écologie

UE TERÁ CLÁUSULA AMBIENTAL EM SEUS ACORDOS DE COMÉRCIO

A Europa anunciou que vai exigir compromissos ambientais em todos os seus acordos comerciais a partir de agora e que já está redigindo uma lei que condicionará toda a importação de madeira de países tropicais, entre eles o Brasil, à apresentação de certificados ambientais. Todos os acordos comerciais a partir de agora terão, ainda, de incluir metas relacionadas a mudanças climáticas. O comissário de Comércio da União Européia - UE, Peter Mandelson, ressaltou que a vigência de critérios ambientais no comércio é irreversível para os europeus. Os assessores do comissário, porém, ressalvaram que, no caso das negociações em curso para um acordo com o Mercosul, iniciadas sob um mandato sem condicionantes ambientais, seria politicamente complicado zerar o jogo agora e reiniciá-lo com toda uma série de novas e delicadas exigências. Mas em áreas específicas, o Brasil pode sofrer impactos imediatos. “Na área de madeiras, estamos já trabalhando em uma legislação que vai criar obrigações para exportadores a fim de monitorar de onde veio a madeira. Isso visa a garantir que ela venha de fontes certificadas e legais e que as áreas são gerenciadas de forma responsável ambientalmente”, afirmou Mandelson. O comissário informou também que a UE vai usar as negociações comerciais para “incentivar a adoção de metas na área de mudanças climáticas”. As metas vinculantes de corte de emissões de dióxido de carbono (CO2), um dos principais gases de efeito estufa, é outro capítulo controverso na diplomacia internacional. Fonte: OESP, 19.09.2008.

vendredi 5 septembre 2008

Semaine de l'Amazonie (1-5/9/08)

AMAZÔNIA / SEMANA

A questão indígena e a política nacional para áreas protegidas foram os temas em destaque, nessa quarta-feira (3), da Semana da Amazônia, cujo evento é realizado em Brasília pelo Ministério do Meio Ambiente e termina nesta sexta-feira (5), quando é comemorado o Dia da Amazônia. Com o objetivo de manter a preservação das cotas mínimas de mata nativa nas áreas protegidas, o MMA deverá lançar em breve uma espécie de “compensação por cota de Reserva Legal”, cuja idéia é que o proprietário responsável por preservar mais do que a área mínima de reserva legal prevista em lei possa transformar essas áreas em cotas e vender no mercado para quem não conservou o mínimo de mata nativa. O dispositivo já está previsto no Código Florestal. Também serão instituídas cotas para as Reservas Particulares do Patrimônio Natural (RPPNs) e ainda para áreas em recuperação – que valerão proporcionalmente menos do que uma cota de área preservada. Essa será uma das próximas ações do MMA para incentivar regulamentação legal de áreas protegidas além das Unidades de Conservação. Para implementar as Unidades de Conservação já criadas na Amazônia, o MMA espera fechar uma parceria - com aporte de recursos adicionais - com a Comunidade Européia. Os próximos passos do ministério serão ampliar o Arpa (Programa Áreas Protegidas da Amazônia), o Programa Corredor Central da Amazônia e o Programa Reserva da Biosfera. Fonte: E.labore.

samedi 23 août 2008

Agrocarburant au Guatemala

ICRA News

Au Guatemala comme dans d’autres pays du Sud, les communautés indigènes et l’environnement paient très cher l’expansion des agrocarburants, qui s’accompagne de déboisement, de déplacements forcés, de menaces, d’arrestations illégales et même de meurtres. 

L’organisation Salva la Selva dénonce une situation qui dure depuis trois ans dans une zone dénommée "Finca de los Recuerdos" où l’entreprise Ingenio Guadalupe a défriché des terres indigènes pour y établir des plantations de canne à sucre destinées à la fabrication d’éthanol. 

Au milieu de la crise alimentaire et de la hausse des prix des aliments, le 30 juin de cette année 60 familles keqchi de La Isla, Caserío el Morador Serrano, Corazón de Maíz et Teleman Punto 15, à Panzos, ont essayé de récupérer une partie de leurs terres pour y cultiver des produits alimentaires

En réponse, selon Salva la Selva ils ont été attaqués par des paramilitaires associés à l’entreprise. Au cours de cette attaque on a tiré sur eux d’un hélicoptère ; un homme de 35 ans, père de trois enfants, a été blessé et il a dû être hospitalisé. Le lendemain, les familles et les représentants de l’organisation paysanne CUC ont organisé une manifestation pacifique, pendant laquelle ils ont été attaqué une fois de plus par des paramilitaires accompagnés de deux représentants d’Ingenio Guadalupe. Il y a eu des coups de feu, des menaces de mort, et deux femmes ont été illégalement arrêtées."Dans la zone de Coatepeque aussi il y a eu des attaques semblables à cause de l’expansion du palmier à huile pour la production de biodiesel. 

D’après les informations fournies par le CUC et par l’organisation internationale des droits de l’homme Rights Action, ces événements sont représentatifs de ce qui se passe aujourd’hui partout au Guatemala. Les membres du CUC font la déclaration suivante : "Nous dénonçons que le gouvernement n’a pas de mesures claires pour faire face à la crise alimentaire et à la hausse des prix, et nous le rendons responsable de la réaction et des actions que la population puisse entreprendre face à l’aggravation de la crise"

Les mesures adoptées à ce jour ont été favorables aux intérêts des agro-industries, pour que celles-ci "obtiennent de façon illégale des terres qui appartiennent à des communautés indigènes, en faisant appel à la violence des paramilitaires et même des forces de sécurité de l’État pour déplacer les communautés"

La destruction environnementale et la violation des droits de l’homme sont encouragées par le système financier mondial : en janvier de cette année, la Banque interaméricaine de développement (BID) a approuvé des crédits qui permettent au gouvernement du Guatemala de mettre en place une stratégie nationale en matière d’agrocarburants. Inévitablement, cela va se traduire par davantage de défrichements, d’appropriations de terres, de déplacements forcés, de violations des droits des communautés indigènes... 

La BID est un des principaux investisseurs dans l’expansion des agrocarburants en Amérique latine, et elle s’apprête à accorder des crédits privés pour une valeur de trois milliards de dollars. Rights Action exhorte à s’adresser à la BID pour dénoncer la situation et réclamer la suspension immédiate de tout soutien et de tout financement de la production d’agrocarburants au Guatemala, dans une lettre qui se termine ainsi : "La production d’agrocarburants au Guatemala a aggravé le déboisement et la désertification, et elle accélère le changement climatique. Elle accroît aussi la faim et viole les droits territoriaux des communautés indigènes, en augmentant la répression violente"

mercredi 20 août 2008

Etat d’urgence face à une révolte indienne au Pérou


Pérou :  Etat d’urgence face à une révolte indienne 

par Jean-Pierre Boris 


Le gouvernement péruvien du président Alan Garcia a décrété lundi l’état d’urgence pour une période de trente jours dans les régions amazoniennes secouées depuis une semaine par la révolte des populations indiennes. 

Peintures de guerre sur le visage, portant arcs et flèches, plusieurs milliers d’Indiens de la forêt amazonienne péruvienne sont sur 

le pied de guerre. Ils demandent l’abrogation d’une série de lois et de décrets permettant la vente de terres, qu’ils considèrent comme 

leur appartenant, à des entreprises péruviennes ou étrangères, qui exploiteraient les ressources forestières ou pétrolières qui s’y trouvent. 

Selon les estimations d’économistes péruviens, les seules richesses forestières se monteraient à trois milliards cinq cents millions de dollars.

 Sur le plan économique, l’enjeu est d’importance. Mais les Indiens ne voient pas les choses de la même manière. Pour eux, les terres sont un héritage historique doté d’une dimension divine. La terre est la « mère nourricière ». Elle ne peut être divisée et vendue. Elle est inaliénable. 

Selon les traditions indiennes, le gouvernement péruvien est donc hors-la-loi. Et le soulèvement de ces derniers jours est donc parfaitement légitime. Ce faisant, les Indiens renouent avec une vieille tradition péruvienne. Dans les années 1960- 1970, de très importants soulèvements avaient eu lieu dans les Andes. De nombreuses communautés indigènes s’étaient emparées des terres sur lesquelles vivaient leurs familles 

depuis des siècles. Sur un plan chronologique, ce conflit était la suite, après de très nombreux épisodes, de la conquête de l’empire Inca par les conquistadores espagnols. 

Flambée des cours des matières premières 

L’actuel affrontement oppose toujours le pouvoir centralisateur - le gouvernement de Lima - à des Indiens, mais ce ne sont pas les mêmes.

 Cette fois-ci, il s’agit des tribus amazoniennes. Ce sont des groupes beaucoup moins nombreux que les indiens des Andes. Les 65 « ethnies » 

pour reprendre la terminologie qu’emploient eux-mêmes ces groupes, rassemblent environ 12 000 personnes qui vivent dans la forêt 

amazonienne, rassemblées dans de petites bourgades. 

L’entrée en conflit de ces groupes est donc la conséquence directe de la flambée des cours des matières premières sur les marchés mondiaux, en particulier le bois et le pétrole. Des gisements encore inexploités, des zones forestières pas encore concédées, sont désormais 

rentables, malgré leur éloignement relatif des zones de consommation. Logiquement, le gouvernement péruvien s’emploie à attirer de grandes entreprises à même d’exporter ces matières premières et de lui verser des royalties. Grand producteur de métaux précieux et non- 

ferreux, le Pérou a réussi à profiter de cette manne au cours des dernières années, amenant une croissance économique forte, même si les inégalités sociales persistent. 

Cette opposition entre deux visions du monde explique la difficulté du dialogue entre les deux camps. D’un côté, les groupes indiens qui ont occupé l’une des principales routes du pays reliant les zones andines aux zones amazoniennes, des stations de pompage pétrolier et deux 

dépendances d’une entreprise argentine exploitant le gisement de gaz géant de Camisea. Ces Indiens ont interrompu les négociations avec les représentants du gouvernement. Ils exigent d’avoir face à eux, non pas un modeste ministre de l’Environnement, mais le président Alan 

Garcia lui-même, son premier ministre Jorge del Castillo et le président du Congrès. Côté gouvernemental, on ne raisonne évidemment pas de la même manière. La raison d’Etat prime. Il faut exploiter ces régions et assurer l’ordre public. C’est pourquoi, face à la radicalisation des 

mouvements indiens, le président Garcia a convoqué dimanche un conseil des ministres et pourquoi depuis lundi, l’état d’urgence a été décrété dans les régions qui s’agitent, près de Cuzco, au sud-ouest du pays, et bien plus au nord encore. 

« Complot contre le pays » 

Cependant, loin de calmer la situation, la décision d’imposer l’état d’urgence n’a fait que l’exacerber. Selon Alberto Pizango, qui préside l’Association interethnique de développement de la forêt amazonienne, « nous sommes prêts à mourir pour nos terres. Ce serait un honneur. 

Nous ne reculerons pas. Si le gouvernement veut nous tuer, qu’il le fasse mais nous lutterons pour faire savoir au monde que le gouvernement viole les droits de l’homme. » Le discours d’Alberto Pizango et des dirigeants indiens est pour les autorités péruviennes cousu de fil blanc. Il s’agit d’un « complot contre le pays », a estimé le Premier ministre Jorge del Castillo qui s’explique ainsi la cohérence du mouvement. L’hostilité gouvernementale s’explique aussi par l’implication de partis politiques d’opposition dans ce mouvement. Ainsi, le parti nationaliste de l’ancien candidat populiste à la présidence, Ollanta Humala, estime les manifestations indiennes « légitimes ». Et coïncidence ou pas, le mouvement des Indiens de l’Amazonie péruvienne a démarré au lendemain de la réunion à Lima de la Coordination andine des peuples indigènes. Cette Coordination avait protesté contre la « criminalisation du mouvement de contestation sociale » au Pérou et l’avait attribuée à « la politique discriminatoire et répressive déclenchée contre ceux qui refusent la globalisation néolibérale en Amérique latine. » 


Article publié le 19/08/2008 Dernière mise à jour le 19/08/2008 à 13:39 TU Page 1 sur 2http://www.radiofranceinternationale.fr/actufr/articles/104/article_70993.asp 

samedi 9 août 2008

Réagissez !

ICRA News

Dans le nord-ouest du district fédéral de Brasilia (Brésil) - bassin du Paranoá qui entoure la capitale, la réserve indigène du "Bananal" est aujourd'hui menacée par un projet immobilier.

En effet, c'est sur cette réserve (délimitée il y a plus de 30 ans) que le gouvernement prévoit de créer un nouveau quartier résidentiel de luxe pour 40 000 habitants à hauts revenus. Le projet prévoit une construction "écologique" du nouveau quartier et garantit la préservation de certains "îlots" pour les amérindiens. 

Évidemment cela ne saurait suffire à garantir aux indigènes de la région le droit de disposer de leur terre - sacrée qui plus est - ni même à garantir le maintien des écosystèmes déjà fragilisés par la proximité de la capitale...bref, c'est la survie des peuples amérindiens habitant la région qui s'en trouve menacée.

Il faut souligner que cette réserve accueille souvent de nombreux peuples amérindiens qui trouvent "gîte et couvert" dans la région lorsqu'ils viennent des quatre coins du Brésil pour défendre leurs droits et l'intégrité de leurs terres devant le parlement et le gouvernement brésilien lorsqu'ils sont eux-mêmes menacés. 

Urbaniser cette région revient à renier l'existence de la réserve actuelle et des peuples qui y habitent mais reviendra également à fragiliser toute l'organisation de la résistance et des mouvements protestataires des communautés amérindiennes du Brésil pour lesquelles il deviendra difficile de se rendre à Brasilia afin de plaider eux-mêmes leurs causes devant les autorités ! 

Pourtant, aussi bien les anthropologues que les experts en urbanisme comme les défenseurs de l'environnement et ceux des peuples indigènes et des droits de l'homme affirment tous que ce projet n'est que le fruit de spéculation immobilière à grande échelle et tous en condamnent le principe même.

Une commission des droits de l'homme du sénat brésilien discute aujourd'hui même du projet et l'IBAMA (Institut brésilien de l'environnement et des ressources naturelles renouvelables) rendra sa décision le 15 août quant à l'autorisation d'urbanisation (ou licence d'installation) de cette région.

ICRA vient d'envoyer un courrier de protestation aux autorités brésiliennes.

Vous pouvez apportez votre soutien aux Amérindiens menacés par ce projet immobilier en signant la pétition mise en ligne sur petitiononline.

samedi 12 juillet 2008

Nouvelles du Brésil

« Je sers même d’engrais pour ma terre mais d’elle je ne sortirai pas » Samado Pataxo Ha Ha Hae.

 

Le CIMI (Conseil Indigène Missionnaire) duquel je fais partie propose cette année le thème de réflexion : la Terre, c’est la vie. La terre est pour les Indiens le lieu habité par leurs traditions et leur culture, la référence fondamentale de leurs valeurs vitales, les entrailles de leurs mythes, le champ de leur histoire, la survie de leur quotidien, l’espèce où se réalise la vie en plénitude. Sans la garantie de la terre il n’est pas possible que ces peuples puissent vivre. Le gouvernement fédéral est responsable de la démarcation des terres indigènes ainsi que du respect de leur périmètre. À cause des manquements du gouvernement, leurs terres sont constamment envahies par des chercheurs d’or et de bois précieux, par des grands propriétaires terriens, provoquant des situations de violence extrême. En 2007, il y a eu au moins 86 assassinats d’Indiens. Il existe, d’après des informations du CIMI, plus de 850 réserves indigènes au Brésil. À peine 343 sont cadastrées et seulement 49 sont démarquées officiellement. Pour éveiller une solidarité toujours plus grande avec les Indiens, nous visitons les écoles, les paroisses, les groupes pastoraux et leur proposons DVD, CD et autre matériel qui peut aider pour une réflexion, information, conscientisation et appui aux peuples autochtones.

 

Et me voilà depuis 4 mois à Poranga dans l’état du Ceara pour une nouvelle insertion avec les Indiens en compagnie de Cineide qui enseigne depuis 2 ans à l’école des Indiens Tabajara et donne aussi de son temps pour visiter les villages des alentours. La région montagneuse est une merveille et, c’est véhiculée par une moto que j’ai déjà fait la connaissance de trois groupes d’une même tribu, les Potyguara. Lors des réunions que nous avons faites avec eux, s’est exprimée une forte demande que nous les accompagnions dans le processus de démarcation de leurs terres, fondée sur cette conviction vitale que la terre c’est toute leur vie. Je me retrouve dans une réalité et lutte très semblables à celles des Tumbalala et Tuxa que je n’ai pas aimé quitter, soit dit en passant, surtout que je n’ai pas été remplacée. Nous habitons à 70 km de la ville la plus proche, Gratens. Ici je découvre une réalité nouvelle. Les Indiens habitent la périphérie de la ville et la perspective de retourner sur leurs lieux d’origine n’existe plus. La ville avec ses problèmes et difficultés est devenue leur milieu de vie après avoir été expulsés de leurs terres depuis des générations. Les défis sont nombreux.

 

Et le gouvernement fédéral concrétise avec frénésie son Plan d’Accélération de Croissance (PAC). Son alliance sociale et politique avec le négoce agricole tient une place importante dans l’exportation et l’équilibre de la balance commerciale. Un faux discours « vert » incite la monoculture de la canne à sucre pour la production d’agrocarburant dans le Sud. Des usines embauchent illégalement de jeunes mineurs en falsifiant leurs papiers d’identité. Les contrôleurs mobiles ont surpris une usine en flagrant délit : 498 travailleurs ont été libérés dont 150 Indiens qui vivaient dans des conditions d’esclavage et ont décrit leur vie comme « un vrai enfer ». Le déboisement sauvage de l’Amazonie est une autre conséquence des accords avec le capital pour la monoculture du soja et l’élevage. Entre 2003 et 2006, 94% de la croissance de l’élevage se sont déroulés en Amazonie. Avec la construction de barrages, usines hydroélectriques, routes et la transposition des eaux du fleuve Sao Francisco, un total de 201 chantiers du PAC ont un impact dans les tribus indiennes sans parler du désastre pour la flore et la faune.

 Jacqueline, 27 juin 2008

 

dimanche 29 juin 2008

Action urgente !

ICRA News

Illégalement installés sur leur territoire, des riziculteurs font régner la terreur parmi la population autochtone du territoire indien de Raposa Serra Do Sol (Etat de Roraima - Amazonie brésilienne). Ces fazendeiros souhaitent une modification du décret qui a démarqué en 2005 cette réserve indigène.
Avec ICRA, soutenez les Indiens de Raposa Serra Do Sol

Courant août, le Tribunal Suprême Fédéral doit se prononcer soit en faveur du maintien les limites du territoire indien Raposa Serra Do Sol (homologué en 2005 par le Président Lula) soit en faveur d’une réduction de ce territoire, en faveur de Fazendeiros. Ces derniers, depuis quelques années, s'installent tout a fait illégalement sur ce territoire et y développent des monocultures très polluantes

Malgré l’homologation du territoire comme Terres Indiennes, ces fazendeiros refusent de céder et, avec beaucoup de violence (maisons indiennes brûlées, meurtres et menaces de morts, ponts détruits, etc.), luttent pour imposer leurs présence. 

Bien évidemment, ces monocultures ont un impact écologique désastreux (pollution des rivières, des sols,...), ce qui se répercute directement sur la vie des communautés indiennes. En outre, ces invasions génèrent d’importants conflits sociaux et les communautés indiennes portent souvent le deuil de leaders assassinés pour leur prises de positions contre les fazendeiros. Les revendications de ces communautés indiennes sont devenues, au fil du temps, un symbole important de la lutte indienne pour la revendication de ses droits les plus élémentaires. 

Les communautés indigènes craignent que le Tribunal Fédéral se prononce en faveur des fazendeiros, ce qui aurait pour effet de créer un grave précédent judiciaire et plus aucune terre indienne déjà homologuée et démarquée ne serait à l'abri d’éventuelles réductions de superficie

Le territoire Raposa Serra do sol est habité par 18.992 Indiens qui y vivent selon leurs organisations sociales, traditions et coutumes, répartis en 194 communautés. On y trouve les peuples Macuxi, Taurepang, Patamona, Ingarico et Wapichana. 

Par Décret présidentiel du 15 avril 2005, ces peuples ont été reconnus formellement dans leurs Droits originaux et imprescriptibles, à possession permanente de leur terre et droit à usufruit de façon exclusive de toutes les ressources naturelles qu’y trouvent, comme le prévoit la Constitution Fédérale de 1988. 

Au vu de la constitution brésilienne de 1988 et de l’homologation des limites du territoire indien Raposa Serra Do Sol par le Président Lula da Silva, nous demandons au Tribunal Suprême Fédéral : 
- de se prononcer en faveur du maintien des limites du territoire indien Raposa Serra Do Sol définies par décret en 2005, 
- de permettre aux peuples indiens de Raposa Serra do Sol de pouvoir exercer leurs droits affirmés par la Constitution Fédérale, 
- de garantir la survie physique et culturelle des peuples indiens, 
- de remettre les terres exploitées et occupées par les Fazendeiros aux communautés indiennes. 

Envoyez un courrier de protestation à la présidence brésilienne et au président du Tribunal Suprême Fédéral.

1. Ouvrez un nouveau message dans votre boîte de courrier électronique
2. Copiez les adresses ci-contre et collez-les dans le message comme destinataires :
gilcarvalho@planalto.gov.br,mgilmar@stf.gov.br 
3. Copiez le message entre #### ci-dessous et collez le dans votre nouveau message.
4. Ajoutez un sujet/titre
5. Remplissez vos coordonnées, signez et envoyez le message !

####

Caro senhor, 
Em agosto, o Supremo Tribunal Federal deve se pronunciar sobre os limites do território da comunidade indígena Raposa Terra do Sol no estado de Roraíma – AM. Este território foi homologado em 2005 pelo presidente Luís Inácio Lula da Silva. Mesmo sendo uma terrra já homologada os fazendeiros estao presentes e nao cedem. Utilizam de muita violência (ocas queimadas, líderes indígenas assasinados, ameacas de morte, pontes destruídas, etc..).
Baseando-se na constituicao brasiliera de 1988 e na homologacao da terra indígena Raposa Terra do Sol pelo Presidente da República, nos pedimos ao Supremo Tribunal Federal :

- De se pronunciar positivamente para manter os limites da terra indígena Raposa Terra do Sol decretado em 2005,
- De garantir aos povos indígenas da terra indígena Raposa Terra do Sol seus direitos decretados na Constituicao Federal,
- De garantir a sobrevivência física e cultural dos povos indígenas,
- De devolver às comunidades indígenas as terras exploradas e ocupadas pelos fazendeiros.
Cordialmente,

####

    Traduction :
    Monsieur, 
    Courant août, le Tribunal Suprême Fédéral doit se prononcer sur les limites du territoire indien Raposa Serra Do Sol (Etat de Roraima - Amazonie brésilienne) homologué en 2005 par le Président Lula da Silva. 
    Malgré cette homologation les fazendeiros refusent de céder et, avec beaucoup de violence (maisons indiennes brûlées, leaders assassinés pour leur prises de positions contre les fazendeiros et menaces de morts, ponts détruits, etc.), luttent pour imposer leur présence. 
    Au vu de la constitution brésilienne de 1988 et de l’homologation des limites du territoire indien Raposa Serra Do Sol par le Président, nous demandons au Tribunal Suprême Fédéral : 

    - de se prononcer en faveur du maintien des limites du territoire indien Raposa Serra Do Sol définies par décret en 2005, 
    - de permettre aux peuples indiens de Raposa Serra do Sol de pouvoir exercer leurs droits affirmés par la Constitution Fédérale, 
    - de garantir la survie physique et culturelle des peuples indiens, 
    - de remettre les terres exploitées et occupées par les Fazendeiros aux communautés indiennes. 
    Salutations 

vendredi 16 mai 2008

La ministre Marina Silva jette l'éponge

Constatação da falta de apoio político do Presidente leva Ministra à demissão

Comentário do editor do Observatorio do Agronegocio, Mauricio Galinkin: 


A ministra do Meio Ambiente, senadora Marina Silva, entregou seu pedido de demissão "irrevogável" ontem, depois de avaliar que o presidente da República não mais a apoiava como antes.


O que leva uma pessoa com traquejo político, como a senadora, a avaliar que o desgaste passou dos limites, que já é hora de sair, depois de cinco anos à frente da pasta ganhando nas propostas e projetos sem maior interesse do agronegócio e oligarquias regionais, como as grandes áreas protegidas na Amazônia, mas perdendo em todas as disputas em que estavam em jogo questões relevantes para as citadas forças econômicas e políticas?


Ao que tudo indica, a "gota d'água" foi a entrega pelo presidente da República da coordenação do Programa Amazônia Sustentável a outro ministro, sem avisá-la previamente.


Ela que só tinha olhos para a Amazônia, que é senadora pela região, só então passou a perceber - suponho eu - que apenas servia de fachada ambiental, nacional e internacionalmente, para o governo mostrar que dava importância à questão ambiental. Outros poderiam pensar que se tratou apenas de uma disputa, mais uma, de poder, por recursos a serem aplicados e que poderiam render dividendos políticos. Isso não combina com a história e Marina: eu fico com a primeira hipótese.


Em sua carta de demissão, a ministra faz um balanço das conquistas e realizações em sua gestão. Rever o que conseguiu faz bem para o ego, ainda que normal, simples, sem dimensões imensas como usual em muitos políticos.


Mas certamente deve ter feito, para seu uso, uma lista das várias derrotas, algumas importantes e fundamentais como a questão dos transgênicos, e uma avaliação de como sua relação política com o Presidente foi se desgastando, ao longo dos cinco anos, a cada disputa interna - em que sempre manteve o mais alto grau de lealdade com seu amigo Presidente e com o governo que ele chefia, enquanto seus colegas usavam a imprensa e os grupos de pressão para ganhar as disputas.


Se o desgaste valeu ou não a pena, só o tempo poderá dizer. Se conseguirá recuperar sua imagem desgastada junto ao movimento socioambiental, é questão a ser enfrentada. Se continuará a ter futuro político, sem que o governo e seu partido aja para minar suas bases (como foi feito com o ex-deputado Gilney Viana, do Mato Grosso), é agora uma questão crucial para a senadora Marina Silva.

en provenance du Brésil



jeudi 15 mai 2008

Marina Silva, Ministre de l'environnement et du développement durable du gouvernement Lula a démissionné le 13 mai. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour protéger l'Amazonie mais ses collègues ministres et le président lui-même ont cherché à grignoter cet espace pour développer le pays par l'avancée du front agricole et la création d'infrastructures. Soja, agrocarburants, élevage et production d'énergie s'étendent au détriment du milieu naturel et des peuples indigènes. Marina Silva, figure internationale de la protection de la nature, souhaite reconstruire un enjeu politique pour l'environnement, seul à même de lui rendre de l'importance au sein du gouvernement. Elle sera remplacée par le ministre de l'environnement de l'état de Rio de Janeiro, considéré comme un bon connaisseur mais pas comme un "extrémiste" !  Elle était en butte en particulier aux grands exploitants agricoles des états du sud de l'Amazonie comme celui du Mato Grosso dont le gouverneur est le 'roi' brésilien du soja. 

mercredi 23 avril 2008

Mouvement Xingu vivant pour toujours

26.03.08
Movimento Xingu Vivo Para Sempre 


Discutir o destino do Xingu é decidir o destino de nossas vidas


CONVITE

Sentiremo-nos honrados em poder contar com a sua presença no Encontro Xingu Vivo para Sempre, cujo objetivo será realizar uma Avaliação sobre os Projetos Hidrelétricos na Bacia do Rio Xingu, a partir da visão das populações indígenas, ribeirinhas, quilombolas que vivem nessas áreas, movimentos sociais rurais e urbanos, pastorais religiosas, cientistas, estudantes e ambientalistas.

O Encontro acontecerá no período de 19 a 25 de maio de 2008, na cidade de Altamira, no Pará.

No encontro de lideranças indígenas de 2007, ouvimos o expressivo clamor desses povos solicitando-nos que em 2008 fosse realizado um grande evento com presença significativa de todos os povos indígenas da Bacia do Xingu bem como de toda a sociedade civil organizada não-indigena empenhada na construção de um futuro digno para todos e todas. O objetivo é reafirmarmos juntos que
NÃO QUEREMOS BARRAGENS NO RIO XINGU e defendemos um novo modelo de desenvolvimento.

Somamos nossa voz ao grito dos povos indígenas não apenas pela legitimidade do clamor manifestado, mas também por entender que a construção do futuro cabe a todos nós e, portanto, essa luta em defesa da vida também é nossa.

Nesse evento os povos indígenas e todos os segmentos que tem posições contrárias ao enclave do Aproveitamento Hidrelétrico Belo Monte - AHE/BM querem ser ouvidos e respeitados pelas autoridades governamentais municipais, estaduais e federais. Queremos explicar que temos motivos econômicos, sociais, culturais, éticos, ecológicos e espirituais para não aceitar que seja cometido um desastre ambiental no rio Xingu pelo qual pagarão todos os povos que vivem nessa região e as futuras gerações.

Nesse sentido, a Comissão Organizadora do evento, formada pelo Fórum Popular de Altamira, a Prelazia do Xingu, Fundação Viver Produzir e Preservar (FVPP), Conselho Indigenista Missionário (CIMI), Fórum de Direitos Humanos Dorothy Stang (FDHDS), Sindicato dos Trabalhadores em Educação Pública do Pará - SINTEPP, Movimento de Mulheres Trabalhadoras de Altamira Campo e Cidade - MMTA-CC, Federação dos Trabalhadores na Agricultura - (FETAGRI), Grupo de Trabalho Amazônico (GTA), Fundação Tocaia, Fundação Elza Marques, Pastoral da Juventude, entre outras entidades locais, apoiadas pelo Instituto Socioambiental - ISA e outros organismos nacionais e internacionais, reitera a importância da presença de todos e todas informando que o Encontro contará com a presença de todos os povos indígenas da Bacia do Xingu reunindo os Estados do Pará e Mato Grosso, populações ribeirinhas, agricultores familiares, populações urbanas. Centenas de pessoas, durante uma semana, estarão na cidade de Altamira discutindo o destino que querem para o Rio Xingu e para suas vidas.

No aguardo de sua confirmação, antecipamos agradecimentos e salientamos que informações mais detalhadas sobre a agenda do evento serão enviadas nos próximos dias.

Pela Comissão Organizadora do Encontro:

Dom Erwin Krautler
Bispo da Prelazia do Xingu
domererwin@mac.com

Antonia Melo da Silva
Representante do Movimento Xingu Vivo para Sempre

Ana Paula Santos Souza
Coordenadora Geral da Fundação Viver Produzir e Preservar